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Macabre case of Prom Piram

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2 critiques: 3.25/5

visiteurnote
Manolo 3
Bastian Meiresonne 3.5


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Basic Instincts

Sans aucun doute lancée à la suite du succès mondial du coréen "Memories of Murder", "The Macabre Case of Prom Piram" ouvre une sombre page de l'Histoire thaïlandaise. Polar profondément noir, il y suit l'enquête de deux inspecteurs d'une petite ville de province, secouée par la découverte du cadavre sacrement amochée d'une jeune femme. Mettant l'entier village en émoi, tous ne semblent pourtant pas blancs comme neige. Au fur et à mesure des arrestations et de la confrontation des détails des activités des uns et des autres la dernière nuit de la victime, un scénario terrifiant se met lentement en place. Lentement, car – comme dans "Memories of Murder" – il s'agit d'un coin rural particulièrement pépère de la Thaïlande profonde. Chacun s'y connaît et côtoie et la police est loin de disposer de l'équipement nécessaire pour rapidement résoudre le crime. Le scénario se dessine donc petit à petit et connaît un sérieux coup de fouet en avant, lorsqu'un jeune confesse son implication. Udomdej Manop est loin, très loin de ses débuts enragés de son "Délit d'adultère" ou "En marge de la société" (1981). La mise en scène ressemble à s'y méprendre à un téléfilm et il décide finalement de ne pas juger les actes des hommes, mais de simplement relater les faits de ce terrible fait divers. Au moins, "The Macabre Case…" a le mérite d'être un rare exemple du polar noir, traité avec sérieux et sans aucune fioriture. La reconstitution de la fin des années 1970 est assez réussi (bien que la Thaïlande profonde ne semble pas du tout avoir bougé d'un iota au cours de ces dernières décennies), le jeu des acteurs très honnête (avec, dans son premier rôle principal, l'ancienne – ça ne s'invente pas – "Miss Moto Show"Sompob Benjathikul, qui a été illico pris sous l'aile de Chatricahlerm Yukol pour son "King Narusean"). En revanche, il est bien loin de la superbe d'un "Memories of Murder" et touche davantage par l'acte humain absolument terrifiant, que par l'émotion peu dégagée dans un climax pas à la hauteur de l'affaire.

18 juillet 2007
par Bastian Meiresonne


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